Faute de revenus suffisants, la Société de transport de Montréal (STM) songe à réduire la fréquence de ses services à partir de l’an prochain.
Étrangement, la STM a tout récemment annoncé la gratuité de ses services pour les personnes de 65 ans et plus, à à compter du 1er juillet 2023.
«On sait que cette gratuité correspond à environ 40 millions de dollars. Ce seront donc des revenus en moins. Au début, je me suis dit que les affaires allaient plutôt bien à la STM. Non. Le taux d’achalandage est de seulement 70 %. En plus, cette coupure de services évoquée permettrait d’économiser seulement 18 millions. Donc, ça va prendre d’autres décisions difficiles. La STM est dans la schnoutte, parce qu’il a 30 % moins de revenus (qu’avant la pandémie) et le métro et les autobus fonctionnent quand même.»
«On peut croire que c'est un grosse nouvelle. Mais, ça fait près de 15 ans que l’histoire dure. [...] La STM compose avec un déficit structurel de plusieurs dizaines de millions de dollars […] Depuis le temps où elle coupe dans le gras, il n’y a plus de gras ! Quelles sont les options de la STM ? La seule véritable option est une aide spéciale des gouvernements pour résorber cette dette structurelle. [...] Il faut aussi revoir le modèle d'affaires de la STM.»
Rappelons que Radio-Canada a laissé savoir jeudi que la baisse d’achalandage et les difficultés à trouver de nouvelles sources de revenus inciteront vraisemblablement la Société de transport de Montréal (STM) à réduire son offre de service dans les rues et les souterrains montréalais.
Des mesures budgétaires sont donc étudiées par la direction.
Le journaliste Romain Schué parle d’une réduction de l’offre de service de 3,7 % pour les autobus et de 4,8 % pour le métro par rapport à 2022. Ces informations sont tirées d’un document auquel il a eu accès.