La tension monte au Parti libéral du Québec (PLQ) après l'expulsion du caucus de la députée de Vaudreuil, Marie-Claude Nichols.
Élue depuis 2014, cette dernière souhaitait obtenir le poste de 3e vice-président de l'Assemblée nationale, mais sa cheffe Dominique Anglade appuyait une autre candidature, soit celle du député de Viau, Frantz Benjamin.
Mme Nichols aurait alors refusé toutes les responsabilités que lui offrait Mme Anglade, ce qui a conduit à la décision de l'expulser.
Lise Thériault, qui a siégé 20 ans à l'Assemblée nationale comme députée et ministre du PLQ, accorde ici une entrevue à l’animateur Paul Arcand.
«C’est la décision qui regarde la cheffe et tous les députés. Marie-Claude Nichols est loyale. Elle s’est battue pour gagner son comté de peine et de misère. C’est la seule députée du 450, qui a passé par-dessus la Coalition avenir Québec. Malgré tout, on lui dit salut, tu t’en vas parce que tu ne veux pas jouer en équipe. J’ai participé à plusieurs cabinets fantômes. […] Un chef, un leader doit parler à ses vieux députés, il doit essayer de monter son cabinet et essayer de rendre les gens heureux en faisant des compromis en fonction de la parité homme-femme et de l’ancienneté des députés. […] Dominique Anglade a le loisir de décider, mais quand tu fais preuve de leadership tu dois rassurer les troupes. […] Il y peut-être encore de vieilles histoires qui trainent… Au PLQ, les gens ne sont pas contents. On a mis à la porte une députée sans raison. Mme Anglade vivait déjà sur du temps emprunté, car c’est la pire défaite de l’histoire du parti. Elle a engendré elle-même le début de la fin avec le geste qu’elle a posé envers Marie-Claude Nichols. Elle a fait une erreur magistrale.»
Mme Thériault fait référence au fait qu’elle et Marie-Claude Nichols, notamment, n’ont pas appuyé Dominique Anglade au leadership du Parti libéral.
Le 3 octobre, lors des élections provinciales, le PLQ a fait élire seulement une vingtaine de députés. C’est probablement la pire performance de la formation de son histoire.
«Ça va coûter très cher à Anglade»
Dans une intervention matinale, le chroniqueur politique du 98.5 (Jonathan Trudeau) explique que dans cette bisbille au PLQ, on a soupçonée Marie-Claude Nichols d'avoir couler des informations à des journalistes, dont Jonathan Trudeau ferait partie.
«C'est du grand n'importe quoi» de lancer la chroniqueuse et animatrice Nathalie Normandeau, qui est est aussi une ancienne députée du Parti libéral.
«Je n'en reviens tout simplement pas, car Marie-Claude Nichols est une députée dont rêve tout parti politique», ajoute-elle vendredi matin durant un entretien avec l'animateur Paul Arcand.