Une jeune femme de 21 ans est atteinte d’une maladie rare, l’encéphalopathie d’Hashimoto, s’est vu refuser l‘aide médicale à mourir. Quels sont les critères pour y avoir droit ? Écoutez Alain Naud, médecin de famille et de soins palliatifs au CHU de Québec.
Catherine Mercier souffre beaucoup (depuis 2012) en raison de cette maladie, qui est incurable. Récemment, on lui a refusé l’aide à mourir, une décision qui est irrévocable. Selon les spécialistes, Catherine ne serait pas apte à prendre la décision de mourir.
Depuis, ses proches craignent qu’elle s’enlève la vie pour mettre fin à ses souffrances.
Quant à M. Naud, il mentionne les critères pour l’obtention de l’aide médicale à mourir dans cet entretien avec l’animateur Luc Ferrandez :
- Avoir 18 ans et plus
- Détenir une carte d’assurance maladie du Québec
- Avoir une maladie, une affection ou un handicap grave et incurable
- Des souffrances psychiques ou physiques constantes jugées intolérables
- Un déclin avancé des capacités
- Il faut être jugé apte à consentir
Tous ces critères doivent être satisfaits, sinon la demande sera refusée. C’est le dernier critère qui a été remis en cause dans la décision des spécialistes, au sujet de la demande de Catherine Mercier.
« Il y a peu de souplesse dans l’interprétation des critères. C’est très surveillé. L’aide médicale à mourir est l’acte qui est le plus encadré. »