La Fonderie Horne a annoncé en point de presse qu’elle investira 500 millions de dollars pour moderniser son usine et atteindre les 15 nanogrammes par mètre cube, en 2027, mais elle ne sait pas quand elle arrivera à atteindre la norme.
Frédéric Bonin, urgentologue à l'hôpital de Rouyn-Noranda, et Diane Dallaire, mairesse de la ville, étaient au micro de Philippe Cantin pour commenter le dossier.
«Ça manque de sérieux. [...] On fait de l’immobilisme.»
D’ailleurs, M. Bonin donne des chiffres évocateurs sur la situation de la qualité de l’air dans cet endroit de l’Abitibi-Témiscamingue.
«À Rouyn-Noranda, on a environ 3200-3300 patients qui souffrent de Maladies pulmonaires obstructives chroniques (MPOC). Il y a 1100 patients qu’on n’est pas capable d’expliquer autrement que par la Fonderie. 1100 patients sur une ville de 40 000 habitants, c’est incroyable! [...] On veut des changements de façon radicale et rapide. On ne veut pas encore attendre cinq ans. Ça ne marche pas.»
De son côté, la mairesse n’a pas caché sa déception au sujet de cette annonce.
«Dans ce qui a été présenté par l’entreprise, on est content de savoir qu’elle pourra atteindre les 15 nanogrammes et le respect des normes pour l’ensemble des métaux, mais c’est certain qu’on aurait espéré qu’elle puisse y arriver plus vite qu’en cinq ans. Ce qui nous déçoit le plus, c’est l’absence de plan visant à atteindre les trois nanogrammes.»