Il y a 15 ans, le 31 juillet 2007, la jeune Cédrika Provencher était portée disparue dans un parc de Trois-Rivières, créant un branle-bas de combat partout au Québec qui a marqué l’imaginaire collectif.
Bien que les recherches aient été entreprises par les policiers peu après sa disparition, ce n’est que huit ans plus tard que le corps de la jeune fille, qui avait neuf ans lorsqu'elle a été enlevée, a finalement été retrouvé dans un boisé près de l’autoroute 40.
Une chose donnée demeure toutefois importante : le meurtre de celle qui aurait maintenant 24 ans n'est toujours pas résolu. On n’a jamais pu identifier la personne qui, non seulement a enlevé Cédrika, mais qui lui a aussi enlevé la vie.
Au micro de Louis Lacroix, l’ancien policier, François Doré, nous replonge dans cette enquête pour laquelle il a coordonné les communications de la Sûreté du Québec, de juillet à août 2007.
«C’est un des dossiers marquants à laquelle il manque toujours la fameuse solution, à savoir de pouvoir accuser la personne responsable de cette disparition-là et du meurtre. Alors oui on est toujours à la recherche 15 ans plus tard !»
Monsieur Doré explique que ce dossier de meurtre est toujours ouvert et que l’on y travaille de façon périodique.
Chaque anniversaire de sa disparition, de nouveaux éléments d’enquête ressortent systématiquement. Et pour chaque nouvelle information qui est reçue, les enquêteurs prennent le temps d’évaluer chaque détail.
«Les méthodes d’enquête changent et les façons de faire évaluent et évidemment le laboratoire de science judiciaire et de médecine légale de Montréal collabore avec la Sûreté du Québec. Peut-être que de nouveaux éléments pourraient éventuellement amener une solution à ce dossier-là.»
Des reproches à la police
Monsieur Doré rappelle aussi que les pratiques policières ont beaucoup évolué depuis l’enlèvement de Cédrika Provencher, alors que les agents n’avaient pas songé à un enlèvement, mais plutôt à une fugue lors des premières heures suivant la disparition.
L’ancien policier souligne surtout que malgré tous les doutes qui ont été mis sur la table, on n'a toujours pas été en mesure de rassembler assez de preuves concrètes pour porter des accusations dans le dossier.
«Une tonne de soupçons, ça ne vaut pas une once de preuve!»
Il précise que l’on peut bien penser ce que l’on veut d’une personne, mais tant que l’on n’a pas les éléments de preuves pour confirmer ses doutes, il est impossible de conclure à un réel suspect dans l'enquête.