Procéder à l'ascension du K2 est l'un des plus grands exploits du monde de l'alpinisme. Le Canadien Richard Cartier et l'Australien Matthew Eakin avaient pour objectif de réaliser cet exploit et étaient bien près d'y parvenir jusqu'à ce qu'ils soient portés disparus en fin de semaine.
Malheureusement pour les deux hommes, leurs corps gelés auraient été retrouvés la nuit dernière par les équipes de secours qui avaient lancé des recherches rendues compliquées par les conditions météorologiques difficiles.
Richard Cartier était un médecin qui travaillait dans les Laurentides au Québec et un grand amateur d'alpinisme. En entretien avec Philippe Cantin, son ami, l'alpiniste et conférencier, François-Guy Thivierge a accepté d'aborder ces deux décès tragiques.
«C'est un petit milieu l'escalade et l'alpinisme au Québec et la dernière fois qu'on s'est parlé, il voulait aller grimper dans l'ouest avec moi... quand j'ai su la nouvelle, je suis tombé en bas de ma chaise ce matin. Je prenais mon petit café au Pérou ici, je revenais d'une montagne et on a vu les nouvelles dans les médias sociaux. [...] Il n'était qu'à mille mètres du sommet dans un processus d'acclimatation. Il n'attendait qu'une longue période de beau temps pour procéder à l'ascension finale.»
Monsieur Thivierge souligne que ces deux décès sont très durs à expliquer. Néanmoins, il croit que les deux hommes ont dû périr lors d'une chute soit en étant attachés à la même corde ou lors d'une descente en rappel, en étant attachés sur un ancrage qui aurait alors pu céder.
On l'écoute...