La chanteuse Laurence Jalbert, qui a ému tout le Québec en révélant cette semaine qu'elle a subi de la violence psychologique de la part de son ancien conjoint pendant une dizaine d'années, témoigne de son expérience au micro de Paul Arcand.
«Je sais que j’ai pris la bonne décision. […] Je n’en pouvais plus de vivre avec les séquelles provoquées durant ces années. Elles ont changé ma vie. J’ai fini par avoir peur de tout et à douter de tout. Je ne faisais plus confiance à personne. Je n’en pouvais plus du syndrome de la femme battue. J’ai demandé de l’aide et entrepris un processus de guérison. […] Je peux peut-être aussi, de par mon humble statut, aider des femmes à sortir de là un peu plus rapidement et ainsi éviter des catastrophes. La violence a une explication.
«Cette violence conjugale est un tourbillon, une descente en enfer. Je ne suis pas totalement idiote, mais je me suis laissée avoir, posséder, dominer. C’est une manipulation psychologique intense, dans mon cas. [...] J'ai vécu une vie dans le délire. Je suis complètement teintée de ces années-là. Je ne suis plus la même personne. Je vous que ça se termine immédiatement pour beaucoup de femmes qui nous écoute actuellement.»
Aide financière du gouvernement
Le gouvernement Legault a annoncé des sommes additionnelles servant à aider les femmes victimes de violence.
Près de 223 millions de dollars supplémentaires seront ajoutés en cinq ans.
De ce montant, 90 millions $ seront destinés aux maisons d'hébergement pour femmes.
La vice-première ministre Geneviève Guilbault et la ministre responsable de la Condition féminine, Isabelle Charest, en feront l'annonce en début d'après-midi.