Après avoir fait le constat que trop de joueurs avaient été des passagers lors de la rencontre de mercredi contre Calgary, Dominique Ducharme doit préparer ses hommes en vue du deuxième face à face entre les deux équipes vendredi soir. Lors d’un segment spécial de la «Poche du Bleuet» aux Amateurs de sports, où Mario Tremblay a brillamment pris la chaise de Maxim Lapierre aux côtés de Guillaume Latendresse et de Mario Langlois, le constat était clair; il est plus que temps d’en finir avec les récompenses qui ne sont pas méritées.
«Ce n’est plus le temps de donner des bonbons quand les joueurs ne produisent pas! Je m’excuse, mais ça a toujours marché comme ça dans le hockey. Du temps de glace ça se mérite!»
«Ce que je n’aime pas dans tout ça, Calgary nous souffle dans le dos et solide! Et on a beau regarder le nombre de matchs en main et le nombre de points, il reste quatre matchs entre Calgary et Montréal… et on a de la misère dans le style de jeu des Flames!»
Mario Tremblay aborde aussi la problématique des sorties de zones du Tricolore. Il souligne avec justesse que les Canadiens ne sont pas en mesure de sortir la rondelle de leur territoire en bloc de cinq pour générer de l’attaque. Au contraire, la paire de défenses adverses est constamment en mesure de soutirer le disque ou de mettre fin à une tentative d’organisation d’attaque, ce qui retourne le Canadien dans sa zone et souvent, sans le contrôle de la rondelle.
Est-ce qu’une partie de la solution ne se trouverait pas à Laval actuellement?
Et non, nous ne parlons pas ici du jeune espoir Cole Caufield, mais de l’ancien joueur de la LHJMQ, Rafael Harvey-Pinard, qui est littéralement une bougie d’allumage pour le Rocket de Laval depuis un bon moment selon l’entraîneur Joël Bouchard; lui qui ne tarit pas d’éloges envers l’éthique de travail du jeune homme de 22 ans.
Et est-ce que Dominique Ducharme est l’homme de la situation?
En fin d’entretien, Mario Langlois évoque le congédiement de Claude Julien. Alors que Marc Bergevin croyait que le potentiel de son équipe était plus élevé que ce qu’elle démontrait, on peut se questionner, après son aveu de lundi qu'il considère son équipe comme un club de milieu de classeme, à savoir si le congédiement de Claude Julien en valait finalement vraiment la peine?
Mario Tremblay, pour sa part, rétorque en demandant si le Canadien serait une meilleure équipe sous les ordres de l’entraîneur des Flames de Calgary, Darryl Sutter? Et force est d’admettre que l’approche de Sutter et de Ducharme diffère profondément. Malgré tout, selon Guillaume, on ne peut s’empêcher de répondre à l’affirmative à cette question.
«Je pense que oui dans le message et dans les entraînements. Il y a une façon de rentrer dans un vestiaire et une façon de se faire respecter. À partir de la première journée, ça a été comme ça Darryl Sutter. Il s’est attaqué à Johnny Gaudreau et aux meilleurs et il leur a dit : "Si tu n’embarques pas, je vais de mettre sur le bout du banc mon chum!" Johnny Gaudreau joue son 500e match et (Sutter) s’en va dire qu’il espère qu’il sera meilleur que son 499e parce qu’il était pourri. Ça te donne une idée du personnage.»
Selon Tremblay, ça prend un certain temps pour ramener une équipe sur les rails et il juge qu’on n’a pas vu bien jouer Calgary comme ça depuis un moment et le crédit doit aller au nouvel entraîneur.
Les trois hommes concluent toutefois que c’est maintenant à Dominique Ducharme de faire de même et de «coacher» au mérite avec ceux qui lui en donnent le plus; peu importe qui ils sont et ce, jusqu'à la fin de la saison.