L’an dernier, la mère de Rosalie Gagnon a été condamnée à la prison à vie pour le meurtre de sa fillette de deux ans. Mais selon la coroner, ce drame aurait pu être évité.
En 2018 à Charlesbourg, lorsque le corps de la petite Rosalie Gagnon, deux ans, a été découvert dans un bac à déchets, poignardée à de nombreuses reprises, toute la province a été choquée par ce drame terrible et a rapidement pointé du doigt sa mère, Audrey Gagnon.
Mais selon la coroner Géhane Kamel, ce drame aurait pu être évité en raison de la présence de plusieurs «drapeaux rouges».
Dans son rapport, elle blâme sévèrement la Maison Marie-Rollet où la mère était hébergée.
Par exemple, le fait qu’Audrey Gagnon consommait quotidiennement du cannabis n’a pas été relevé par les intervenantes de cet établissement.
De plus, la coroner déplore qu’aucune plainte n’a été déposée lorsque la mère a menacé de mort une intervenante.
Puis, quand la mère de Rosalie a été expulsée de la Maison, alors qu’elle était visiblement désorganisée, les intervenantes n’ont pas exigé qu’elle leur donne l’adresse où elle s’en allait vivre avec sa fillette.
«Je crois que Rosalie mérite de devenir ce symbole que plus jamais nous n’oublierons notre devoir collectif de protection»
La directrice de la Fédération des maisons d'hébergement pour femmes, Manon Monastesse, ne voit pas l'utilité des recommandations de la coroner car, selon elle, les intervenantes travaillent déjà avec la protection de la jeunesse.
«On a déjà des voies de communication avec la protection de la jeunesse. Dans les recommandations de la coroner, il n'y a rien de nouveau pour nous»