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Un an en pandémie: Louis Lacroix, notre chef de bureau politique à Québec, nous raconte son expérience.
La pandémie a bouleversé les habitudes de travail, incluant celles des journalistes assignés à l’Assemblée nationale.
En conversation avec Bernard Drainville, le chef de bureau politique, Louis Lacroix, revient sur cette année vraiment pas comme les autres.
Modifications de la façon de travailler, réactions du public, horaire surchargé : rien n’a été pareil au cours des 12 derniers mois.
« Ça a été une adaptation pour tout le monde. Ça a changé la façon dont on fait le métier. Dès le départ, on a eu des points de presse quotidiens de François Legault. Tous les autres sujets ont pris le bord. »
Le fait que les citoyens aient un accès direct aux points de presse – tant par le biais de la télé que par les ondes radiophoniques – a grandement changé la donne pour les journalistes.
« Les gens sont devenus accros à ces points de presse. Nous, les journalistes, on est devenus des acteurs dans le point de presse, alors que normalement, on est des observateurs. »
La population ne s’est d'ailleurs pas gênée pour critiquer le travail des journalistes sur les réseaux sociaux.
« Les gens trouvaient que j’étais trop agressif à l’endroit de Monsieur Legault. Mais il faut comprendre que les gens, des points de presse du premier ministre, ils n’avaient jamais vu ça. Ce n’était jamais télédiffusé.
« François Legault, il ne nous trouvait pas trop durs. Lui, il était habitué à ce que l’on soit beaucoup plus incisif que ça. Mais les commentaires des gens, ça a fait en sorte qu’on a été un peu obligés de modifier notre façon de travailler. »
Et celui qui a travaillé 68 jours d’affilée à un moment donné a hâte de revenir à d’autres dossiers.
« Ça devient de plus en plus difficile de toujours parler de la même chose. »