Alors que son bébé de 9 mois doit mourir sous peu au CHU-Sainte-Justine, Étienne Potvin-Albert a remué ciel et terre pour que sa fille de 4 ans puisse voir son petit frère une dernière fois.
Originaires de La Baie, Étienne Potvin-Albert et sa conjointe, Marie-Claude Saint-Hilaire, vivent des mois extrêmement difficiles depuis la naissance de leur deuxième enfant, Samuel, qui est hospitalisé depuis neuf mois au CHU Sainte-Justine.
Le bébé de 9 mois est atteint d’une maladie génétique rare et ses parents espéraient qu’une greffe du foie allait pouvoir lui sauver la vie. Mais en raison de son état de santé précaire, cette intervention ne pourra pas avoir lieu.
«On a appris que mon fils ne pourrait pas avoir de greffe du foie, donc, il ne pourra pas survivre. On est à établir les protocoles de soins de confort»
«On a évidemment demandé à ce que sa sœur puisse être réunie avec son petit frère, ce qui a été refusé. Il y a eu plusieurs sortes de justifications différentes d’une personne à l’autre. Mais celle qui est revenue le plus souvent, c’est qu’il y a deux critères pour accorder des exceptions : avoir reçu une mauvaise nouvelle ou être dans un état de mort imminente»
«Ma fille a besoin de vivre son deuil. Ma fille mérite d’être avec son frère»
Le CHU Sainte-Justine a également refusé qu’il puisse être baptisé avant sa mort. Il semble que cette décision découle des mesures sanitaires liées à la pandémie.
Devant l’incompréhension de ce refus, le père a publié une lettre sur le blogue, La vie est un piment.
Le cri du cœur du père entendu
Le ministre de la Santé et des Services sociaux, Christian Dubé, a été touché par le cri du cœur du père de Samuel.
Il a fait appel aux intervenants du CHU Sainte-Justine.
«Il faut trouver une voie de passage pour qu’Alexane puisse visiter son petit frère dans ces temps difficiles. Nous devons faire preuve d’humanité, surtout pour nos tout-petits. Nous souhaitons à la famille tout le courage nécessaire pour qu’elle puisse faire face à cette épreuve»
«Wow, ça me touche droit au cœur. Honnêtement, je suis sans mot. Je remercie toutes les personnes impliquées dans cette décision»