Le nombre de personnes décédées en raison du coronavirus n’a cessé de grimper ces derniers jours au Québec, portant à 6 744 le nombre de morts depuis le début de la pandémie sur notre territoire.
Du nombre, plus de 85 pour cent des pertes de vie sont survenues auprès de Québécois âgés de 70 ans et plus.
Si le système hospitalier arrive tant bien que mal à tenir le coup, le nombre de décès chez les aînés pourrait être aussi considérable dans la deuxième vague que dans la première soutient le gériatre du CHUM, le docteur Quoc Dinh Nguyen, qui a signé une lettre ouverte dans La Presse à ce sujet.
« On a vécu, collectivement, un certain traumatisme dans les milieux de vie pour aînés, CHSLD et dans les résidences au printemps dernier. Ça nous a marqué », a-t-il expliqué au micro de Mario Langlois.
« Il y a quelque chose qui me surprend alors que l’on accumule 25, 35 décès par jour… Si on les accumule et que l’on projette jusqu’au mois de mai, on va avoir le même nombre de décès (qu’en première vague). Autour de 4000, 5000 décès, ce qui pour moi, est nettement trop. »
« Toute mesure populationnelle a des répercussions chez les personnes âgées. La raison numéro un de contamination chez les personnes de 70 ans et plus, que ce soit à domicile ou dans des milieux de vie comme les CHSLD, c’est la transmission communautaire. »
Le médecin admet que l’on peut tenter de protéger les personnes âgées en CHSLD avec toutes sortes de mesures, mais il estime qu’il faut réduire la transmission communautaire entre générations.
Peu importe que le gouvernement tente de ramener le nombre de cas le plus près de zéro ou qu’il accepte de vivre avec une fourchette quotidienne allant de 1000 à 1500 infections par jour « il est extrêmement important de mieux protéger les personnes âgées. »