La saga judiciaire de Nathalie est maintenant terminée, alors que toutes les accusations sont tombées et que la Couronne ne portera pas la cause en appel.
Si Lise Ravary estime que l’ancienne vice-première ministre du Québec a payé pour les malversations du parti libéral, la grande perdante dans toute cette histoire, c’est la justice québécoise.
«Je ne veux pas parler de sa culpabilité ou non culpabilité, mais je trouve que Nathalie Normandeau paie cher de sa personne pour certaines dérives du parti libéral. Avec les journalistes, elle partage sa peine, on la comprend, et pendant ce temps, il y a un directeur de l’UPAC qui est assis chez lui et il ne répond à aucune question, alors que c’est lui qui l’a fait arrêter dans des circonstances troubles»
«C’est sûr que le citoyen moyen, dont je suis, qui regarde ça se dit : ‘’Encore une fois quelqu’un échappe à la justice’’. ‘’Les libéraux, ce sont tous des corrompus’’. Ça ne donne pas un beau rôle à la justice. Et les cas s’accumulent. La suspicion et le cynisme sont probablement pires qu’avant la commission Charbonneau»
Luc Ferrandez n’est pas aussi tendre au sujet de l’ancienne ministre libérale.
«Ces immenses délais ne sont pas seulement causés par la mauvaise foi du gouvernement. Elle et ses co-accusés ont tout fait pour pas qu’un procès n’ait lieu. C’est une grande dame. Quand on l’écoute parler, on voit la drive l’intelligence et le leadership de cette femme. Elle n’était peut-être pas au courant de tout, mais elle a été un peu naïve»