Notre collaborateur, le journaliste d'enquête Fabrice de Pierrebourg, a assisté au deuxième jour du procès historique des attentats de janvier 2015 survenus dans les bureaux de Charlie Hebdo, à Montrouge et à l'épicerie Hyper Cacher.
Le procès s'est ouvert mercredi à Paris.
Sous haute surveillance policière, il concerne des attaques djihadistes, qui ont ouvert la voie à une série d'attentats islamistes en France.
Des caricatures de Mahomet avaient déclenché la colère de certains djihadistes, qui ont finalement attaqué l’édifice dans lequel se trouvaient les bureaux de Charlie Hebdo. L'attentat avait provoqué 12 victimes dans l’équipe de rédaction.
Au procès, environ 300 témoins, avocats et experts qui seront entendus à ce procès.
Lors de la deuxième journée de ce mégaprocès, le président du tribunal a lu le volumineux rapport d’enquête pendant près de quatre heures.
«On a eu droit a une reconstitution presque chirurgicale des trois jours de terreur qui ont ensanglanté Paris en janvier 2015 et une revue détaillée de toutes les charges portées contre les 14 accusés, qui étaient répartis dans des box vitrés et blindés.»
Une dizaine d’entre eux étaient présents au tribunal. Ceux-ci étaient surveillés de près par des policiers cagoulés. Il faut dire qu’un énorme dispositif de sécurité a été mis en place. Le 11e accusé comparaît libre sous contrôle judiciaire.
«À ce deuxième jour du procès, ce fut aussi l’occasion de se pencher sur leurs passés criminels, leurs fréquentations, etc. On a appris que ce sont des escroqueries et du trafic de produits contrefaits qui ont servi à financer l’attentat de Charlie Hebdo.»