Une vidéo, mise en ligne dimanche le 10 mai, met de l’avant le directeur national de la santé publique du Québec, le Dr. Horacio Arruda en train de danser sur une chanson intitulée «Oragio», créée par un jeune rappeur du nom de Rod Le Stod en hommage au Dr. Arruda.
Le vidéoclip présentement viral, présente Horacio Arruda, vêtu d’un bonnet noir et d’un T-shirt, en train de se déhancher au son de la pièce «Oragio», en duplex avec l'artiste Rod, Le Stod qui reproduit, simultanément, les mêmes mouvements pendant 3 minutes.
Le jeune rappeur, ayant remporté le Festival de la chanson de Granby en 2012, mentionne avoir contacté Horacio Arruda via courriel afin qu’il participe à son projet.
«Il a tout simplement apprécié la chanson et il a eu envie qu'on fasse une chorégraphie ensemble pour se faire plaisir et se déstresser un peu»
La publication a généré plusieurs commentaires depuis sa mise en ligne.
«Certains trouvent ça très drôle de voir Horacio Arruda danser ainsi. La chanson a été écrite il y a un mois. À l’époque, la situation était bien différente d’aujourd’hui. Étant donné que la vidéo était ludique, je me suis dit que ça ferait du bien à des gens qui sont en confinement et qui en ont besoin présentement. »
Cependant, sur le compte Youtube de Rod le Stod, des internautes mentionnent à plusieurs reprises leur stupéfaction envers le geste du directeur national de la santé publique.
Les profits générés par la chanson iront à un organisme aidant les jeunes itinérants de Montréal.
Au départ, Rod le stod avait prévu offrir les fonds amassés au Refuge des jeunes, mais l’organisme en question s’est dissocié de la vidéo en mentionnant reconnaître les bonnes intentions de l'initiative.
Suite à la vidéo mise en ligne aujourd’hui, présentant une chorégraphie du Docteur Horacio Arruda et de Rod Le Stod au profit du Refuge des Jeunes et pour laquelle nous n’avons pas été consultés, nous souhaitons intervenir. Selon nous, le temps de diffuser cette vidéo n’est pas encore venu. En raison du malaise que nous éprouvons et en soutien aux personnes touchées de près par cette situation de crise, dont des personnes en situation d’itinérance, nous préférons nous en dissocier. Nous reconnaissons toutefois les bonnes intentions de cette initiative.