La médiatisation des scandales entourant Harvey Weinstein, Gilbert Rozon et Éric Salvail a eu pour effet de mettre en lumière la difficulté qu’ont les victimes de porter plainte contre leur agresseur sexuel.
Au cours de l’année 2020, Harvey Weinstein, Gilbert Rozon et Éric Salvail subiront chacun un procès pour des accusations reliées à des affaires d’agression sexuelle.
Au micro de Louis Lacroix mardi, la journaliste à La Presse, Katia Gagnon, a noté des similitudes entre ces procès : il y a plusieurs victimes présumées, mais le témoignage de très peu d’entre elles a été retenu pour porter des accusations.
«C’est peut-être le signe qu’il y a un problème dans le traitement de ces plaintes par le système judiciaire. Et aussi le signe qu’un procès pour agression sexuelle, ce n’est pas facile de prouver la chose hors de tout doute raisonnable. Et aussi, le fait que la victime doit être extrêmement solide et accepter de subir un traitement un peu ‘’rough’’»
S’inspirer de Philadelphie
Pour mieux soutenir les victimes d’agression sexuelle tout au long de leur parcours judiciaire, le gouvernement du Québec veut s’inspirer de «l’approche de Philadelphie» où les policiers ont complètement changé leur façon de faire dans le cas des agressions sexuelles.
«On s’est plus attardé sur l’agresseur que sur le comportement de la victime. Et les résultats sont frappants. Avant à Philadelphie, il y avait une plainte sur cinq qui était jugée infondée et maintenant, il n’y en a que 4%. Et ainsi, le nombre de plaintes a augmenté, car les gens ont plus confiance en la police»