Les Maple Leafs de Toronto ont congédié leur entraîneur-chef Mike Babcock, mercredi, même s’il lui restait plus de trois ans de contrat avec un salaire élevé.
Il n’y a aucun doute que les cinq défaites d’affilée de l’équipe torontoise et la fiche globale de 9-10-4 (22 points) expliquent, dans l’immédiat, ce renvoi. Les Maple Leafs ont une équipe qui peut et doit jouer bien au-dessus de .500.
Mais selon l’analyste Dany Dubé, un grand nombre de facteurs liés au contrat et au rôle prépondérant que Babcock dans les décisions de l’équipe sont vraisemblablement plus significatives afin d’expliquer son congédiement.
« Quand tu es un entraîneur comme Mike Babcock qui autant d’ascendant sur les décisions, qui est tellement impliqué dans tout ça. Chaque fois que tu vas le voir et que tu lui demandes : o.k., qu’est-ce qui ne marche pas? Là, ça devient personnel… Ce joueur-là et lui, que je ne voulais pas. Tu t’en souviens? Et telle affaire… C’est comme ça que ça finit par arriver. »
« Je pense qu’à moment donné, ça déforme un peu ton rôle d’entraîneur, la perception de ton travail. Comment tu analyses les choses. On dit toujours que la dernière chose qu’un entraîneur doit penser, c’est de se défaire d’un joueur. Ça ne lui appartient pas. Il y avait peut-être un peu de vaisselle de cassée… »
L’analyste note que le contrat de Babcock ressemblait quelque peu avec celui que Patrick Roy avait avec l’Avalanche du Colorado.
« La structure un peu plus élargie… C’est un peu ça avec Mike Babcock et je pense que ça a fait son temps. C’est une situation qui n’arrivera plus à cause de la difficulté de faire des transactions et l’importance du développement et d’avoir une structure où l’entraîneur n’interfère pas. »
« C’est comme si Claude Julien appelait Marc Bergevin à tous les deux jours pour lui dire : « Là, je pense que l’on devrait ramener untel ou untel. Lui, on va le tasser et on va faire jouer lui. J’ai parlé avec le gars de la Ligue américaine et je pense que lui…. »