L'Iran a abattu jeudi un drone américain qui se trouvait selon lui dans son espace aérien, provoquant une vive réaction du président américain Donald Trump, qui a dénoncé l'attitude de l'Iran tout en évoquant l'hypothèse d'une erreur humaine.
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La tension monte entre Washington et Téhéran. L'analyse de Charles-Philippe David, Président de l'Observatoire sur les États-Unis et fondateur, Chaire Raoul-Dandurand en études stratégiques et diplomatiques
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«Je pense qu’on subit les contrecoups de la décision de Donald Trump de déchirer l’accord nucléaire entre les États-Unis et l’Iran, il y a un an. Visiblement, l’Iran ne veut pas entendre parler de cette décision. Le pays a pris l’initiative de s’en prendre aux intérêts américains dans le golfe du Persique et le détroit d’Ormuz; en plus de s’en prendre à l’Arabie saoudite. Évidemment, ça joue le jeu des Américains, puisque Donald Trump est entouré de faucons qui rêvent d’en découdre avec l’Iran.»
Selon ce dernier, cette situation est extrêmement volatile et dangereuse.
En dépit des affirmations répétées des États-Unis et de l'Iran selon lesquelles ils ne cherchent pas la guerre, l'escalade et la multiplication des incidents dans la région du Golfe font craindre qu'une étincelle ne mette le feu aux poudres.
Le président russe Vladimir Poutine a mis en garde jeudi contre un éventuel recours des États-Unis à la force contre l'Iran, estimant que cela serait «une catastrophe» pour la région.
Par ailleurs, l'Iran a annoncé que ses réserves d'uranium enrichi passeraient au-dessus de la limite prévue par l'accord de Vienne, à partir du 27 juin.