Alors que Transat A.T. a annoncé, mardi, que l’entreprise avait amorcé des négociations pour vendre l’entreprise, le premier ministre François Legault s’est dit affecté par la nouvelle.
Transat A.T. est la société mère du transporteur aérien Air Transat et a été fondée il y a 33 ans par un groupe d'hommes d'affaires, dont faisait partie François Legault.
«J'ai eu un gros pincement au coeur quand on m'a informé hier après-midi de cette offre qui serait faite pour acheter Transat. Évidemment, c'est émotif pour moi. J'ai pensé tout de suite aux employés de Transat»
«On va tout faire pour garder le siège social au Québec. On va suivre de près le dossier. J’ai demandé au ministre de l’Économie, Pierre Fitzgibbon, de prendre toutes les informations nécessaires. Si c’est nécessaire d’identifier un acheteur québécois, on va le faire. Disons que ç’a fait partie de mes rêves cette nuit»
«Il est clair que si des intérêts québécois veulent acheter Transat, on va être là pour les aider à le faire si le plan d'affaire est sensé»
«Quand on regarde la valeur boursière d'Air Transat, c'est (environ) 250 millions $, c'est pas des gros chiffres. (...) Le Québec peut facilement trouver l'argent pour l'acheter»
Vendue à des acheteurs étrangers?
Selon ce qu'a appris le chef du bureau politique de Cogeco à l'Assemblée nationale, Louis Lacroix, les acheteurs potentiels ne seraient pas des groupes québécois.
L'expert de l'industrie aéronautique et professeur à l'école des sciences de la gestion de l'UQAM, Mehran Ebrahimi, a affirmé, en entrevue avec Bernard Drainville, qu’il fallait absolument trouver des investisseurs québécois.
«Je ne vois pas quels intérêts québécois experts dans le domaine pourraient être acquéreurs aujourd’hui. Mais cela ne doit pas nous empêcher de profiter de l’expertise des gens qui sont déjà à la tête d’Air Transat pour aller mobiliser les investisseurs québécois. C’est primordial. Montréal, le Québec, c’est une province, une ville d’avions. Il faut que ça le demeure»