Le projet de loi sur la laïcité déposé la semaine dernière par le gouvernement caquiste ne fait pas l’unanimité. Me Julius Grey affirme qu’il sera possible de ne pas se conformer au projet de loi 21 s’il est adopté.
L’avocat spécialisé en droit constitutionnel et en droits de la personne estime que les Québécois auront le droit de ne pas obéir à la loi sur la laïcité.
«S’il y a une loi qui est contraire à votre conscience, vous pouvez désobéir. Par exemple, les gens ont désobéi à la guerre au Vietnam, les gens ont désobéi aux règles de la ségrégation»
«La non-application de la loi était un des moyens qui ont mené aux changements. On ne parle pas de la désobéissance généralisée aux autres lois. Mais si cette loi vous répugne, vous n’avez pas l’obligation de la mettre en application»
Exclure les employés municipaux?
À l’instar de certaines commissions scolaires qui ont affirmé qu'elles ne se plieront pas au projet de loi 21, l'Association des municipalités de banlieue qui inclut 14 villes défusionnées de Montréal demande au gouvernement d'exclure les employés municipaux.
«La loi qui dit que les policiers ne peuvent pas porter de signes religieux. Ça veut dire qu'un policier qui porte une kippa, un turban ou une croix, on ne pourra pas l'embaucher et ça va contre nos valeurs. Est-ce que ça veut dire que je ne pourrai pas embaucher une grieffière pour porte le voile même si elle est la meilleure personne pour la position?»
«M. Masella, est-ce que Montréal fait partie du Québec? Vos demandez une application sélective des lois votées par l'Assemblée nationale? Vous êtes un élu et vous envoyez le message qu'une loi ne fait pas votre affaire et vous en appelez à la désobéissance civile. Si tous les citoyens qui ont un problème avec une loi décidaient de ne pas la respecter, vous imaginez le chaos dans lequel on baignerait?»
«Justement, il faut essayer de la faire changer avant qu'elle soit adoptée»