Les pâtés au poulet de la chaîne de restauration St-Hubert vendus à l'épicerie sont cuisinés avec du poulet élevé en Thaïlande, pays de l’Asie du Sud-Est.
Certes, les pâtés sont préparés à l'usine de Boisbriand dans les Laurentides. Or, le Groupe St-Hubert, qui appartient à la firme ontarienne Cara depuis 2016, a choisi d’acheter son poulet à l’autre bout de la planète. C’est ce qu’affirme un article de Marie-Claude Lortie publié récemment dans La Presse.
Le Groupe St-Hubert justifie sa décision par une volonté de diminuer ses coûts de production.
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On retrouve du poulet de la Thaïlande dans les pâtés St-Hubert. Qu’est-ce qu’on pourrait produire ici à l’année et ainsi éviter de l’importer? On en discute avec Sylvain Charlebois, expert en agro-alimentation.
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«Le poulet thaïlandais est certainement moins cher. Et c'est la raison principale. [...] Quand on commande une poitrine ou une cuisse à la Rôtisserie St-Hubert, c'est du poulet du Québec. Dans le secteur de la transformation, les choses se compliquent. On s'approvisionne d'ingrédients moins coûteux. [...] On importe et on exporte beaucoup du poulet au Québec. Entre 5 à 7 pour cent du poulet consommé ici provient de l’étranger. Pourtant, on est un grand producteur de volaille, et pourtant on a le système de la gestion de l’offre. On devrait produire ce qu’on a de besoin… Pourquoi ne pas utiliser du poulet canadien pour cuisiner des pâtés? Le système de la gestion de l’offre ne mise pas sur l’efficacité. On n’évalue jamais la performance du secteur, des fermes.»
Les Québécois consomment annuellement 33 kilogrammes de poulet, soit le tiers de son régime en viande.