Alors que l’environnement fait partie des préoccupations d’une majorité de Québécois, la Société des Alcools du Québec tarde à mettre sur pied une consigne pour ses bouteilles de verres.
Pour forcer la main à la SAQ, un groupe de citoyens a fondé le mouvement «SAQ-consigne». Selon son porte-parole, Denis Blaquière, réalisateur du documentaire «La poubelle province», 91% des Québécois sont en faveur d’une consigne à la SAQ.
«Et ils ont bien raison parce que la consigne, ça fait du sens au niveau économique, environnemental et social. Actuellement 220 millions de bouteilles sont mises en marché. La plus grande partie se retrouve au dépotoir. Ça n’a pas de bon sens au Québec de gaspiller une matière première comme ça qui est recyclable à l’infini»
M. Blaquière a expliqué, en entrevue avec Paul Arcand, que lorsque les Québécois mettent leurs bouteilles de verres au recyclage, elles se cassent lors du transport et cela a pour résultat de contaminer les autres matières comme le papier.
«Quand ça arrive à nos centres de tri, ils ont de la misère à démêler tout ça, ce qui fait qu’on a la crise du recyclage qu’on connaît. La consigne, c’est un excellent moyen de sortir les bouteilles du bac bleu»
En attendant qu’une consigne soit offerte par la SAQ, le porte-parole suggère aux Québécois d’apporter leurs bouteilles vides dans les succursales de la SAQ. Il espère ainsi que cela enverra un signal clair à la société d'État.
«Les gens qu'on veut convaincre, c'est le gouvernement. C'est déjà une honte que la SAQ fasse partie du lobby anti-consigne, c'est le gouvernement qui va décider. L'Ontario, ce n'est pas en Chine ou au Danemark! Ils ont une consigne sur les bouteilles de vin depuis 2007 et les contribuables ontariens épargnent 40M$ par année. Je ne sais pas ce que le Québec attend. Il n'y a que deux provinces au Canada qui n'en ont pas»