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Chronique judiciaire de Claude Poirier

La prise d’otages de Saint-Jérôme en 1978

La prise d’otages de Saint-Jérôme en 1978
Claude Poirier / 98,5 FM / Cogeco Média

Claude Poirier a couvert l’actualité judiciaire au cours de plusieurs décennies. Dans le cadre de la thématique du temps des Fêtes, il se remémore avec nous des événements qui ont marqué son parcours.

À l'hiver 1978 a eu lieu la plus longue prise d'otage du milieu carcéral canadien. À la prison provinciale de Saint-Jérôme, trois mutins sont passé à l’acte.

Du 8 au 22 mars, Roland Simard, Edgar Roussel et Lucien Jacques ont pris des otages à l'intérieur de l'ancienne prison de Saint-Jérôme, qu'on appelle aujourd'hui la Maison de la culture Claude-Henri-Grignon.

À vrai dire, ce bâtiment en était alors à ses derniers milles comme prison provinciale, puisque le nouveau centre de détention de la montée Meunier était en construction. 

Le mercredi 8 mars, en début d'après-midi, des détenus ont tenté de s’évader: Roland Simard, le leader du groupe, était armé.

Rapidement, la Sûreté du Québec (SQ) a pris le contrôle de la situation. Les policiers ont barricadé le centre-ville entre les rues Labelle, St-Georges, Parent et De Martigny. 

Le négociateur Claude Poirier, en collaboration avec des spécialistes de la Sûreté du Québec, est devenu responsable de la négociation avec les trois hommes.

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«Edgard Roussel m'avait appelé. [...] Je suis monté à Saint-Jérôme. Quand je suis arrivé à la porte du côté du bâtiment de la prison, Roussel était là. Mais, c’est Roland Simard qui m’a donné ses conditions. Il a sorti un .357 (Magnum, un revolver) en me le pointant au visage. Il m’a dit ''écoute bien, tu t’es fait crosser par la SQ dans l’affaire Marion, on ne veut pas que la même chose arrive ici. C’était assez clair.»
Claude Poirier
«Ils voulaient un million $, un camion blindé et un sauf-conduit pour [l'étranger]. Leur but, au départ, c’était de prendre des policiers de la SQ en otages, mais ceux qui étaient là ont réussi à se sauver. [Les ravisseurs] se sont ramassés avec des gardiens de prison et des détenus.» 

À ce moment, Claude Poirier a collaboré aussi avec le criminaliste Robert Lahaie.

Après plusieurs jours, la SQ a décidé de concocter un plan afin de pénétrer dans le bâtiment.

«Les policiers nous [Lahaie et Poirier] ont convoqués. Ils avaient une maquette de la prison. Ils nous ont alors demandé de parler aux trois [ravisseurs] au téléphone, pour déjouer leur vigilence. J'ai dit à Robert que je ne voulais pas être complice de ça. Nous sommes partis de Saint-Jérôme... Si la prise d'otages s'est bien terminée, c'est grâce à Réal Brousseau, qui était un leader du pénitencier du fédéral, à Saint-Vincent-de-Paul, à Laval. Il avait des contacts avec Roland Simard et Edgar Roussel. Les gars ont décidé de se rendre, en échange de certains avantages...»  
Claude Poirier

Donc, au 15e jour de la prise d’otages, Roland Simard, Edgar Roussel et Lucien Jacques ont accepté de se rendre. 

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