Le Boxing Day est une journée très importante dans les mœurs des consommateurs québécois. Certes, ce jour d'aubaines n’est pas aussi populaire qu’auparavant, mais les occasions d’économiser peuvent être bonnes. Selon le professeur au département d’études urbaines de l’UQAM, Benoit Duguay, les gens doivent faire preuve d'une vigilance particulière à l'occasion du Boxing Day. Surtout, ils doivent se méfier de la surconsommation.
L'Office de la protection du consommateur (OPC) martèle depuis quelques années que des arnaques peuvent s’immiscer dans la mer de rabais proposés par les commerçants.
Selon une étude de l’Observateur pour le Conseil québécois du commerce de détail, 38 % des gens allaient néanmoins participer au magasinage d’Après-Noël en 2018.
«Le phénomène s’essouffle. Mais, avant d’être un phénomène, c’est un peu du folklore. Les gens s’amusent le 26 décembre. Oui, on aura une hausse, mais ce sont des intentions… On verra ce soir; surtout qu’il fait froid dehors. […] Aujourd’hui, on commence les rabais en octobre! La période du Black Friday est critique pour les commerçants...»
Pour de nombreux Québécois, les soldes d'Après-Noël, tout commes les soldes du Black Friday, sont une belle occasion pour acheter des biens.
«Prenons le magasin phare Best Buy : dans chaque magasin, ils ont dix téléviseurs 55 pouces en rabais. Pas onze. Si vous arrivez trop tard, tant pis. Mais, pendant que les clients sont là, ils peuvent acheter autre chose. Je vais dire ceci : ce n’est pas parce que le téléviseur 55 pouces est à un excellent prix que tout le reste des produits sur le plancher ont les mêmes soldes. Avant d’acheter, il faut connaître les produits et les prix…»
Parmi toutes les tactiques de vente, le prix «gonflé» est bien connu. C’est-à-dire que les commerçants montent leurs prix justes avant la liquidation, pour ensuite faire croire aux clients que l’escompte est considérable.
La Loi sur la protection du consommateur interdit toute forme de «faux rabais».
«Les commerçants l’ont fait dans le passé et le font encore. La loi, bien qu’elle soit l’une des plus sévères dans le monde, n’a pas les vérificateurs nécessaires au Québec [pour faire respecter la loi]. Je fais le tour et je vois qu’on joue avec les soldes et les prix.»
Au-delà des «faux» rabais, ce qui inquiète le plus M. Duguay est le taux d’endettement des Canadiens. Chaque citoyen doit 1,78 $ pour chaque dollar qu’il gagne. En 2005, ce taux était de 1,25 $ et en dans les années 1980, il était d’environ 1 $.
Selon Micha Leclerc, a expliqué qu'il existe des alternatives à la surconsommation en cette journée de Boxing Day. Elle a notamment parlé du mouvement Swap, qui implique un échange de vêtements et de cadeaux entre enfants.