OTTAWA — Mélanie Joly a perdu au jeu des chaises musicales ministérielles. Elle jure toutefois être «très fière» du travail qu'elle a accompli à la barre du ministère du Patrimoine canadien, que lui a retiré le premier ministre Justin Trudeau en remaniant son cabinet, mercredi.
La ministre a préféré mettre l'accent sur les «nouveaux défis» qui l'attendent comme responsable des Langues officielles, de la Francophonie et du Tourisme en point de presse à l'issue de la cérémonie d'assermentation qui se tenait à Rideau Hall.
Celle dont le mandat a été marqué par l'entente Netflix — laquelle a été fort mal accueillie au Québec — n'a pas voulu dire si la gestion de ce dossier lui avait coûté son poste. Elle a insisté sur le fait qu'elle avait «rebâti» le ministère, qui avait été «malmené» sous les conservateurs.
C'est un autre Québecois, Pablo Rodriguez, qui hérite du ministère du Patrimoine canadien. Le nouveau venu à la table du conseil des ministres a soutenu que la politique du gouvernement ne changeait pas, c'est-à-dire qu'aucune taxe ne sera imposée sur les abonnements à Netflix.
Le député montréalais, qui est le seul élu du Québec à faire son entrée au cabinet à la faveur de ce remaniement estival, mercredi, s'est dit «vraiment heureux» d'hériter de ce ministère «absolument extraordinaire».
Il a rigolé lorsqu'on lui a demandé s'il venait de se faire refiler une patate chaude. «J'aime les patates, mais non», a lâché Pablo Rodriguez, qui a été promu mercredi après avoir occupé pendant environ un an et demi le poste de whip du gouvernement à la Chambre des communes.