Le député indépendant, Yves St-Denis, a retenu quatre chèques destinés à la MRC d'Argenteuil parce qu'il voulait se faire prendre en photo avec les maires de la région.
Les quatre chèques de 1000 $ chacun provenaient des budgets discrétionnaires des ministres Martin Coiteux, Isabelle Melançon, Véronyque Tremblay et Pierre Moreau. Ils étaient destinés à financer un projet d'installations de quatre bornes électriques piloté par la MRC d'Argenteuil.
«Il voulait remettre ça en main propre aux neuf maires de la MRC», indique le préfet, Scott Pearce.
Iinconduite sexuelle vs affaires courantes
Mais, depuis qu'Yves St-Denis a été impliqué dans un cas d'inconduite sexuelle, en avril dernier, les élus de la région des Laurentides ne veulent plus faire affaire avec lui. «Ses actions, son comportement, plusieurs maires m'ont dit qu'ils ne voulaient pas faire de rencontre avec lui», ajoute M. Pearce.
La MRC a donc demandé à la ministre Christine St-Pierre, responsable de la région des Laurentides, d'intervenir. «Ce qui a été décidé, c'est d'annuler les chèques et d'en émettre d'autres», raconte Mme St-Pierre.
La MRC a donc demandé à la ministre Christine St-Pierre, responsable de la région des Laurentides, d'intervenir. « Ce qui a été décidé, c'est d'annuler les chèques et d'en émettre d'autres », raconte Mme St-Pierre.
Yves St-Denis se défend
Croisé dans les couloirs du parlement, le député St-Denis a nié avoir retenu les chèques. «Pas du tout, j'ai même invité le préfet à lui remettre, mais il m'a dit qu'il partait en vacances pour trois semaines», se défend Yves St-Denis.
Croisé dans les couloirs du parlement, le député St-Denis a nié avoir retenu les chèques. «Pas du tout, j'ai même invité le préfet à lui remettre, mais il m'a dit qu'il partait en vacances pour trois semaines», se défend Yves St-Denis.
Joint à l'Ile-du-Cap-Breton, Scott Pearce indique que le député l'a appelé il y a quelques jours seulement. «Il retenait les chèques depuis plusieurs semaines», lance le préfet.
Depuis qu'Yves St-Denis a admis avoir envoyé des photos sexuellement explicites à une employée du Parti libéral, les élus de la MRC d'Argenteuil refusent systématiquement de collaborer avec lui lorsqu'ils ont des dossiers à soumettre au gouvernement.
Persona non grata
«La règle, c'est toujours de passer par le bureau de comté qu'il soit libéral, péquiste ou autre. Mais à partir du moment où ils ne veulent plus faire affaires avec le député, on passe directement par mon bureau», explique la ministre St-Pierre. « es élus de la MRC ne veulent pas être pris en photo ou être vus avec lui», selon Mme St-Pierre.
Le fait que le député St-Denis ait tenté de se faire du capital politique laisse présager qu'il pourrait être tenté de se présenter à titre d'indépendant lors de l'élection d'octobre prochain. « Après la session, je vais vous faire un compte rendu de tout ça », se contente de dire M. St-Denis.