Cela fait 14 ans que Thibault Miniscloux habite dans le quartier Saint-Henri. Malgré «quelques phénomènes», comme il le souligne, notamment aux abords du métro Lionel-Groulx, le climat demeurait relativement calme et paisible dans cette région du Sud-Ouest de Montréal...
Or, depuis l'instauration de la Maison Benoît Labre, à quelques centaines de mètres de l'école primaire Victor-Rousselot, il y a une dégradation des lieux, selon lui: incivilités, urine, excréments, vomi, consommation de drogue... Et tout cela, au vu et au su des élèves, car la cour d'école donne directement sur l'entrée du centre d'injection supervisée et d'inhalation.
Par ailleurs, la Maison Benoît Labre a annoncé mardi soir que dès le lendemain, elle réduirait ses services 24/7 pour une période 5 jours, «par manque de main-d'œuvre» et pour permettre de bien former et bien intégrer les nouvelles recrues de l’équipe…L’horaire et les services réguliers doivent reprendre dès lundi.
Écoutez les commentaires de Thibault Miniscloux au micro de Paul Arcand, qui habite dans le quartier Saint-Henri et dont le fils fréquente l'école primaire Victor-Rousselot.
«Je sais qu'il y a à peu près 36 chambres. Cependant, depuis l'ouverture, le centre n'est pas capable d'accueillir tout le monde. Il y a littéralement un campement devant le centre et pratiquement dans la cour d'école. Il y a des tentes, des gens qui sont allongés, du matin au soir. Ce sont des gens qui sont toxicomanes, qui sont torse nu, qui n'ont pas de pantalon, qui boivent, qui fument du crack... Puis, il y a également des actes sexuels qui sont répertoriés devant le centre.»