La loi 10 qui vise à mettre fin au recours aux agences de placement a des impacts majeurs dans le réseau de la santé sur la Côte-Nord et en Abitibi-Témiscamingue.
Ces régions devront composer avec une importante réduction de services qui entraînera la fermeture de lits, le transfert de patients vers d'autres endroits et une baisse du nombre de chirurgies.
L'Association des entreprises privées de personnel soignant du Québec, qui conteste la loi 10 devant les tribunaux, se défend de mettre des bâtons dans les roues du ministère de la Santé et d'être à l'origine du problème.
«J'ai envie de vous dire que c'était non seulement prévisible, mais parfaitement évitable, cette situation qui sévit sur la Côte-Nord. Puis, si le gouvernement considère que c'est la responsabilité des agences, il y a des leçons d'imputabilité qui devraient se faire de leur côté...»
«Il y a une rupture de services, effectivement. Mais c'est un enjeu qui dépasse les agences. Ultimement, on est face à un contrat qui est dysfonctionnel. Dans sa nature, ce qu'il vise, c'est nous vider de nos employés, nous mettre dans une posture où on n'est pas capable de répondre. Et c'est de ça qu'on s'est plaint. On a dit au juge: "Écoutez, c'est un contrat qui est impraticable." [...] Ce sont des contrats qui vont créer des bris de service qui vont nous mettre dans une posture où on a une incapacité de répondre aux besoins.»