Le bras de fer qui oppose le gouvernement et les agences privées de personnel soignant a déjà de graves conséquences dans certaines régions du Québec, à commencer par la Côte-Nord et l'Abitibi-Témiscamingue.
Écoutez la chronique politique de Jonathan Trudeau au micro de Paul Arcand.
L'apport des agences privées est très important dans ces régions et le départ de plusieurs de ses employés a forcé le CISSS de la Côte-Nord à annoncer lundi une réduction de services. Des lits seront fermés, des patients devront être transférés dans d'autres régions et moins de chirurgies seront effectuées.
Rappelons que l'Association des entreprises privées de personnel soignant du Québec (EPPSQ) digère mal la loi 10 du ministre Christian Dubé, qui limite le recours aux services des agences dans le réseau de la santé.
Or, pendant ce temps, ce sont les patients qui écopent.
«Ce qu'on me raconte, c'est que semble-t-il qu'il y a un appel d'offres qui a été effectué avec les nouveaux tarifs, qui sont les mêmes pour tout le monde, puis qu'il y a des contrats qui ont été donnés. Et là, quand vient le temps de fournir le personnel, semble-t-il qu'il y a plusieurs agences qui ne sont pas en mesure de fournir le personnel. C'est des allégations qui sincèrement sont lourdes, même graves. On me dit qu'il y a des infirmières qui lèvent la main, qui voient des disponibilités, qui disent: "C'est beau, moi je vais y aller." Mais semble-t-il qu'elles ne seraient pas assignées pour aller faire ces temps de travail-là et que le but derrière tout ça serait de faire la démonstration que le projet de loi du ministre ne fonctionne pas et de le forcer à reculer.»
Autres sujets:
- Le Journal de Montréal poursuit sa série d'articles sur les salaires dans la fonction publique
- Un projet de loi Maureen Breau sera déposé d'ici la fin de la session parlementaire