La ministre des Transports et de la Mobilité durable, Geneviève Guilbault, persiste et signe. Gérer le transport collectif, non, ce n'est pas le rôle de l'État. Soutenir le transport collectif, ça, oui, par contre.
«Gérer les sociétés de transport n'est pas une mission de l'État, c'est un fait et je le maintiens. Gérer les opérations du quotidien, les lignes d'autobus, négocier les conventions collectives, prendre des décisions de gestion, ça relève des gestionnaires, des conseils d'administration des sociétés de transport, c'est un fait [...] Mais soutenir le transport collectif, à l'évidence, oui, c'est une mission de l'État. C'est pour ça qu'on n'a jamais mis autant d'argent d'ailleurs, à la fois dans le développement et dans le soutien aux opérations.»
La ministre a aussi souligné l'importance de développer l'offre de transport collectif pour augmenter l'achalandage et les revenus tout en exprimant sa vision de réduire le nombre d'autos en favorisant le transport en commun.
Elle discute également de la création de sa future agence, qui portera le nom de «Mobilité durable Québec», afin d'améliorer la livraison de mégaprojets au Québec.
«Quand je regarde dans les dernières années, à part le métro, il y a 57 ans, qu'est-ce qui a été livré ou qui est en train d'être livré comme un gros projet de transport collectif? C'est le REM. Et qui a fait le REM? À quel coût? 8 milliards pour 67 kilomètres. On est quand même dans un comparatif avantageux par rapport à ce qu'on aurait aujourd'hui comme projet.»