La décision controversée de Québec solidaire d'exclure les candidatures masculines lors d'une éventuelle élection partielle dans la prochaine année fait réagir lundi matin.
En entretien un peu plus tôt, la nouvelle co-porte-parole soutient que cette mesure, implantée jusqu'aux refontes des statuts et règlements du parti en 2024, a été mise en place afin de rétablir la parité au caucus de Québec solidaire, mais la mesure est-elle sexiste?
Voilà la question sur laquelle se sont penchés les commissaires Luc Ferrandez et Nathalie Normandeau au micro de Louis Lacroix.
Pour Luc, c'est une façon pour le parti de rappeler à l'ordre les membres des associations locales alors qu'on a vu lors de la partielle de Jean-Talon, qu'un candidat masculin avait été choisi par les membres au détriment d'une femme.
«Ça reflète un manque de jugement puis une incapacité à gouverner!»
De son côté, Nathalie Québec soutient que solidaire a perdu de la crédibilité.
«Québec solidaire a perdu de la crédibilité avec une prise de position comme celle-là, qui est radicale, qui heurte. Faut dire les choses telles qu'elles sont, puis moi, lorsque j'ai vu la nouvelle, je me suis dit: "mon Dieu que Québec solidaire vit dans son monde!" Québec solidaire se positionne comme un parti féministe et au nom du féminisme, on est prêt à exclure les candidatures masculines lors d'élections partielles. [...] Alors, eux, dans le fond, l'atteinte d'une plus grande parité s'exprime par de l'exclusion, par du sexisme. Parce que c'est de ça dont il s'agit là.»
Louis Lacroix se question d'ailleurs sur la légalité de cette mesure.
«Ce que j'ai pensé moi, hier, quand j'ai vu cette résolution-là, je me demande jusqu'à quel point c'est légal? [...] Par rapport aux charges, par rapport à la loi. Jusqu'à quel point un parti peut empêcher un homme de se présenter à une élection?»