Médecins Sans Frontières (MSF) appelle à un cessez-le-feu immédiat afin d’éviter de nouveaux décès à Gaza et permettre l’entrée d'approvisionnements humanitaires qui font cruellement défaut dans l'enclave palestinienne.
Écoutez Guillemette Thomas, coordonnatrice médicale pour Médecins sans frontières (MSF) basée à Jérusalem, au micro de Paul Arcand, alors qu'elle explique que l’endroit est invivable.
On apprend que, dans les dernières heures, les troupes israéliennes se sont positionnées au centre de la ville de Gaza. Israël qui rejette une pause humanitaire, ne veut pas non plus aborder le mot cessez-le-feu qui est complètement proscrit. Il y a tout de même selon elle des convois d'aide qui arrivent à traverser. Mais l'enjeu devient de plus en plus politique.
«Il faut comprendre que l'aide humanitaire est totalement paralysée par l'intensité des bombardements, par la violence qui y règne. Nos personnels internationaux sont sortis, ils ne sont plus en capacité de travailler. On a sur, 300 personnels nationaux, peut-être une trentaine, qui sont en capacité d'aider les structures de santé existantes dans des conditions totalement effroyables, inhumaines. Aujourd'hui, les hôpitaux sont totalement débordés et nos personnels font le constat déchirant d'une incapacité totale de soigner les gens. Donc, les organisations humanitaires telles que MSF aujourd'hui sont complètement entravées pour mener à bien leurs activités.»
Rappelons qu’à Gaza, 3500 lits sont disponibles, alors qu'en termes de blessés graves, la situation atteint facilement 25 000 présentement alors madame Thomas.