Raphaël Cusson, un homme de 23 ans de la ville de Dunham, a été reconnu coupable d'avoir harcelé et menacé deux femmes sur les réseaux sociaux à Granby entre 2020 et 2022.
Écoutez la chroniqueuse Bénédicte Lebel qui révèle à Paul Arcand les détails de cette troublante affaire de menaces sur les réseaux sociaux.
Il aurait notamment menacé une victime de la poignarder 30 fois et de dissoudre son corps dans l’acide.
Tout a commencé quand une jeune femme a contacté les policiers pour dire qu’elle est harcelée depuis un long moment par Raphaël Cusson. Elle dit avoir suivi un cours au Cégep avec lui et qu’il aurait possiblement développé des sentiments pour elle. Il semble qu’involontairement elle l’ait rejeté ou humilié.
«Plus tu me rejettes, plus il sera difficile de te débarrasser de moi. Plus tu me laisses ici longtemps, plus j'accumule de l'énergie, plus je deviens obsessif. J'ai des plans extrêmes que je risque d'exécuter. Tout ce que je veux, c'est te parler. C'est important pour moi. T'es à moi pour toujours. T'es tellement à moi. Tu vas comprendre quand ça arrivera.»
Elle a ainsi reçu, principalement sur Instagram, plusieurs dizaines de demandes d'abonnements, de comptes différents et la majorité des profils venaient juste d'être créés par Raphaël Cusson. Et tout ça a duré plusieurs mois.
Il faisait notamment référence à de la drogue, à des médicaments, à des désirs sexuels et même à des agressions sexuelles.
Une autre jeune femme, qui a finalement décidé de ne pas porter plainte, aurait elle aussi subi les foudres de Raphaël Cusson.
Le procès s'est déroulé dans un contexte très particulier. L’accusé - qui dispose de connaissances hors du commun en droit, selon le juge - a déjà été représenté par deux cabinets d’avocats différents, mais il s'est finalement représenté seul. Il a présenté plus de 20 requêtes alléguant plusieurs soi-disant défauts de respecter ses droits. Dans une des requêtes, il y a 783 paragraphes avec des références à plus d’une trentaine de décisions des tribunaux canadiens de nombreuses provinces distinctes.
Il doit revenir en cour au début de 2024.