Les stocks d’énergie dans les barrages d’Hydro-Québec sont à leur plus bas niveau depuis les huit dernières années, révélait Radio-Canada vendredi matin.
La société d'État est donc assujettie à une baisse du volume en eau dans ses réservoirs et à une diminution de ses profits.
Pierre-Olivier Pineau, Titulaire de la Chaire de gestion du secteur de l’énergie et professeur au département de sciences de la décision à HEC Montréal, décortique les effets réels de cette situation, vendredi, au micro de Paul Arcand.
D’abord, il abonde dans le sens de la société d'État qui soulignait que la baisse en eau n'est pas inquiétante et qu'il s'agit d'un phénomène saisonnier.
«Mère nature ne fait pas pleuvoir la même quantité d'eau sur le Québec chaque année. Il y a de très grosses variations. En fait, Hydro-Québec dépose à la Régie de l'énergie, dans son plan d'approvisionnement, un historique des apports en eau, et ces dix dernières années, Hydro-Québec a été très choyée avec des apports supérieurs à la moyenne année après année, alors que, entre 1985 et 2005, c'était exactement l'inverse. Il y avait des apports en eau qui était inférieure à la moyenne. On a quand même passé à travers ces 20 ans là sans trop de souci.»
Écoutez Pierre-Olivier Pineau expliquer pourquoi la société d'État subira toutefois les effets des changements climatiques et devra adapter sa stratégie en conséquence de ceux-ci...