Après avoir fait ce que plusieurs qualifient d'erreur de bonne foi, est-ce que le président de la Chambre des communes, Anthony Rota, doit démissionner pour avoir invité un ex-soldat nazi et avoir placé le Canada dans la honte?
Nathalie Normandeau et Luc Ferrandez se penchent sur la question mardi matin.
Pour les deux commissaires, la seule chose à faire dans les circonstances est de quitter ses fonctions. Luc Ferrandez croit toutefois qu'on ne va vraiment pas assez loin et que d'autres ressortissants nazis se cachent toujours au pays.
«Plutôt que de vivre l'humiliation d'une sortie en bonne et due forme, il devrait effectivement prendre "ses cliques et ses claques" puis démissionner. Il a offert, Monsieur Rota et je le cite : "ses excuses les plus sincères aux communautés juives partout au Canada et autour du monde. J'assume l'entière responsabilité de mes actes." Et il a déclaré également qu'aucun parlementaire n'était au courant de la venue de cet ancien soldat, M. Yaroslav Hunka, 98 ans. Alors, s'il assume, Monsieur Rota, l'entière responsabilité de ses actes, il devrait être cohérent avec lui-même et partir.»
«S'il démissionne, il va avoir quand même beaucoup de plaisir, parce qu'il va pouvoir s'installer devant la télévision avec du pop corn. Cette histoire-là est loin d'être morte. Qu'il démissionne ou pas, l'histoire va durer. Parce que ce n'est pas juste une petite gaffe. Le Canada au complet, je n'ai jamais vu autant de "Une" qui se ressemblent... on dirait que tout le monde écrit la même "Une" ou le même éditorial. Le Canada au complet a l'air de traiter ça comme une petite gaffe... oui, une gaffe importante, ça mérite une démission... Moi, je pense que c'est la tête de l'iceberg.»