Coup de théâtre hier à Laval alors que lors d’une conférence de presse annonçant du financement supplémentaire pour lutter contre la violence armée avec le ministre de la Sécurité publique, le maire de Laval a profité de l’occasion pour dénoncer les inégalités avec Montréal de la part du gouvernement.
Le maire Stéphane Boyer a-t-il eu raison d'agir ainsi? Les commissaires Nathalie Normandeau et Luc Ferrandez ont abordé la question.
Pour Luc Ferrandez, le maire a bien fait de faire valoir son point, mais ne l'a pas fait dans les bons termes.
«Au Québec, la façon dont (la police) est classée, c'est un à cinq et six avec la SQ. Donc, tous les corps de police sont classés selon la grandeur de la ville. Puis le genre d'affaires policières que tu traites dépend du niveau où tu es. Laval est sur le point d'atteindre 500 000 habitants, donc le même niveau d'habitants que Québec et donc de passer au niveau quatre. [...] Et là ils disent: "Bon ben là, regarde, on commence à jouer dans la cour des grands".»
Luc se questionne toutefois sur le type de criminalité à Laval et si elle est comparable à celle de Montréal.
De son côté Nathalie Normandeau s'est insurgée contre la manière utilisée. Bien qu'elle comprenne les doléances du maire, elle soutient que Stéphane Boyer a littéralement tendu un piège au ministre François Bonnardel en larguant une bombe en pleine conférence de presse.
«Moi, j'ai rarement vu ça. Ce qui devait être une bonne nouvelle a complètement dérapé. En fait, le maire de Laval, Stéphane Boyer, a tendu un piège au ministre.»