Le nouveau président d'Hydro-Québec, Michael Sabia, évalue de remettre en activité la centrale nucléaire Gentilly-2 qui a cessé ses activités en 2012, décision à l'époque de la première ministre Pauline Marois.
Pour analyser ce dossier, l'animateur Philippe Cantin reçoit Jean-Guy Dubois, ancien maire de Bécancour, le Dr. Éric Notebaert, urgentologue et vice-président de l’Association québécoise des médecins pour l’environnement et Pierre-Olivier Pineau, titulaire de la Chaire de gestion du secteur de l’énergie à HEC Montréal.
L'ex-maire de Bécancour a une position partagée sur la question.
«Surpris que ça revienne après dix ans. Ça a été tellement dramatique le jour où l'on a décidé de fermer la centrale parce que c'était pour nous 900 emplois directs de haute qualité qui disparaissaient. Un dur choc économique à l'époque. Pas surpris, parce qu'on est là, à tenir un débat sur la question énergétique au Québec.»
Pour sa part, le Dr. Éric Notebaert s'opposait déjà à la centrale il y a plus de dix ans. Il n'a pas changé de position.
«L'Association canadienne des médecins pour l'environnement s'est repositionnée très récemment pour réaffirmer qu'une centrale nucléaire était une très mauvaise idée pour des raisons de santé publique et d'environnement.»
«Alors, il y a au moins une bonne demi-douzaine de raisons pour lesquelles on pense que c'est une très mauvaise idée de réactiver cette cette filière-là. Que ce soit pour les déchets, les risques de fuite, les risques d'accident, le coût astronomique, le lien entre le nucléaire civil et militaire qui est un lien organique.»
Quant à lui, Pierre-Olivier Pineau est étonné de cette nouvelle.
«On avait l'impression que depuis la fermeture de la centrale de Gentilly, c'était réglé depuis extrêmement longtemps. Ça nous étonne beaucoup, beaucoup que le gouvernement actuel songe à ces choses-là, d'autant plus que la tendance mondiale est de tourner le dos à l'énergie.»
On les écoute...
