Le projet de loi 19 interdisant le travail chez les 14 ans et moins a été adopté à l'unanimité à l'Assemblée nationale, ce qui cause plusieurs frustrations pour les jeunes et leurs parents. Est-ce qu’on aurait dû retarder l'entrée en vigueur de la loi au 1er septembre?
Nathalie Normandeau, qui estime que la loi va tout de même dans le bon sens, déplore qu'aucune période d'adaptation ne soit permise pour les jeunes qui travaillent déjà et qui auraient souhaité continuer cet été.
«Le ministre aurait dû offrir une période de transition pour les jeunes, les parents, les employeurs au 1ᵉʳ septembre. Ça aurait permis à tout le monde de se revirer de bord. Là, cette nouvelle est tombée comme une brique, en fait.»
Pour Luc Ferrandez, il faut prendre en considération l'augmentation importante des accidents de travail chez les jeunes de moins de 14 ans et le nombre d'heures parfois trop élevé que l'on attribue aux enfants dans les entreprises. D'ailleurs, il se questionne sur la difficulté de trouver de la main-d'oeuvre pour certains employeurs.
«Si l'argument des employeurs, c'est dire : "Je ne viens pas à bout de trouver des adultes pour travailler la fin de semaine". Ah! Pourquoi? Mais par contre, tu vas trouver un enfant qui veut travailler la fin de semaine? Peut être que c'est aussi plate pour un enfant de travailler la fin de semaine que pour un adulte de travailler la fin de semaine.»