Alors que le Stade olympique accueille deux matchs hors-concours des Blue Jays de Toronto pour la cinquième année consécutive, la pratique du baseball connaît une recrudescence au Québec.
Le nombre de joueurs est passé de 18,000 en 2007 à 32,000 en 2018.
Un des problèmes auxquels font face les organisations de baseball mineur est la désuétude des infrastructures
Bernard Drainville s’est entretenu à ce sujet avec Maxime Lamarche directeur général de Baseball Québec à l’émission Drainville PM
«C’est un défi majeur qu’on a dans l’ensemble du Québec pour les prochaines années, a dit Maxime Lamarche. Les terrains ont été construits il y a 40, 50 ans. On arrive au moment où les terrains deviennent désuets, dangereux pour les jeunes.»
Le dirigeant de Baseball Québec donne en exemple des vieilles clôtures rouillées sur lesquelles les jeunes risques des blessures graves lorsqu’ils courent vers les limites du terrain pour attraper une balle. Selon lui il est devenu impossible d’utiliser ces terrains à leur plein potentiel.
«On a besoin, du moins, de terrains rénovés, après ça on pourra parler de nouveaux parcs, affirme-t-il»
Une réalité qui a aussi frappé le baseball mineur a été la montée en popularité de la pratique du soccer chez les jeunes. Plusieurs terrains de balles qui étaient sous-utilisés, à une certaine époque, ont été transformés en terrain de soccer.
«Dans les années 1990, le besoin ce n’était pas de joueur au baseball, reconnaît Maxime Lamarche. Il y avait une grande perte de popularité, le soccer était en expansion.»
Monsieur Lamarche précise que Baseball Québec ne s’est jamais révolté lorsque des terrains qui n’étaient pas utilisés étaient transformés pour accommoder les organisations de soccer mineur.
«On a toujours dit, nous, que ce qui est important c’est qu’un jeune fasse du sport, précise-t-il.»
Toutefois maintenant que la pratique du baseball est à la hausse, Maxime Lamarche estime qu’il faut trouver des solutions pour accommoder la nouvelle génération de joueurs de balle.
L’entretien des terrains avec des surfaces naturelles représente un défi en fonction des aléas de la météo, Maxime Lamarche évoque comme solution possible les nouvelles surfaces synthétiques, spécialement conçues pour le baseball.
«Nos bénévoles ont à livrer des saisons de baseball, explique-t-il. Quand ils font les horaires, ils vont laisser des plages ouvertes en juillet et en août, parce qu’on sait qu’on aura des averses à la fin du mois de mai et au mois de juin.»
Si plus de surfaces synthétiques étaient disponibles, le baseball mineur québécois pourrait maximiser ses calendriers de matchs et d’entraînements.
À Montréal l’administration du maire Denis Coderre avait élaboré un plan pour la mise à niveau des terrains de baseball. Ce plan a été abrogé par la nouvelle administration. Baseball Québec espère que l’administration Plante investira dans la rénovation des terrains de baseball.
«On va donner la chance au coureur, a dit Maxime Lamarche. Si ce n’est pas le cas, on va se lever et on va clamer haut et fort qu’on a besoin d’aide.»