Après les révélations de La Presse, ce matin, évoquant qu'il aurait fait l'objet d'une enquête policière en 2007 pour agression sexuelle sur un mineur, le président intérimaire de la Commission des droits de la personne et des droits de la jeunesse (CDPDJ), Camil Picard, se retire de son poste.
Le gouvernement ignorait cette information au moment de nommer M. Picard à son poste.
Il avait succédé à Tamara Thermitus, qui était elle-même éclaboussée par des allégations sur son style de gestion et le climat de travail à la commission.
En point de presse, jeudi matin, la ministre de la Justice, Stéphanie Vallée, a fait savoir que M. Picard avait décidé de se retirer.
Il sera remplacé par le vice-président de la CDPDJ, Philippe-André Tessier, nommé à la fin de 2017.
Des gestes reprochés dans les années 80
Camil Picard aurait commis ces gestes dans les années 80, alors qu'il était à la tête d'un centre jeunesse en Montérégie.
«Le plaignant, Yvan Côté, affirmait avoir été forcé d'avoir des relations sexuelles, allant de la masturbation à la sodomie», peut-on lire dans l’article du quotidien.
M. Côté est mort en 2012 à l'âge de 45 ans. Or, il avait conservé plusieurs documents judiciaires et des éléments du dossier d'enquête du Service de police de la Ville de Québec, dont l'entente liée à une quittance de 50 000 $ et sa déclaration solennelle écrite faite aux enquêteurs.
Camil Picard aurait versé 50 000 dollars à l'homme qui l'accusait de viol dans le cadre d'un règlement au civil. Il n'a jamais été accusé au criminel.
Camil Picard niait catégoriquement ces allégations. Il a d'ailleurs envoyé une mise en demeure à La Presse, mercredi.
Il avait été nommé vice-président responsable du mandat jeunesse de la Commission des droits de la personne et des droits de la jeunesse en 2013. Avant sa nomination, il était directeur général du Centre jeunesse de la Montérégie, poste qu’il occupait depuis 11 ans.