25 ans après la déchirure de la toile du toit du Stade olympique en janvier 1999, l’emblématique édifice aura une nouvelle toiture.
Le tiers sera translucide tandis que les deux tiers seront opaques. Avec le remplacement de l’anneau technique, on parle de travaux qui s’échelonneront sur quatre ans et qui coûteront environ 870 millions de dollars.
C’est donc dire que l’intérieur du stade ne sera pas utilisable avant 2028, date à laquelle on espère pouvoir rouvrir la grande enceinte.
À première vue, le coût peut sembler énorme. Lorsqu’on pense au BC Place de Vancouver, qui a été refait de fond en comble pour 600M$ en 2010, on peut se demander pourquoi ça coûte si cher pour un seul toit.
En privé, le président et directeur général du Parc olympique, Michel Labrecque, a expliqué que les particularités du Stade olympique sont les grandes responsables.
Pourquoi un toit fixe?
Selon M. Labrecque, l’idée d’un toit rétractable a été écartée pour plusieurs raisons.
Premièrement, la grande majorité des toits rétractables opèrent sur l’horizontal, alors qu’à Montréal le mécanisme fonctionne à la verticale. Il n’y a aucune technologie fiable en ce moment pour assurer que tout cela allait enfin fonctionner.
On a écarté aussi l’option d’installer le toit sur des poutres et des roulettes. Ça devenait trop compliqué, M. Labrecque. Donc, on a opté pour un toit fixe, qui ne s’ouvrira pas. C’est loin d’être idéal!
Du déjà vu
Les Expos de Montréal ont grandement souffert de devoir jouer leurs matchs à l’intérieur. Les Montréalais l’ont crié haut et fort, lorsque vient le temps d’assister à des évènements sportifs, les gens veulent être dehors en été.
Même après un investissement de près d’un milliard de dollars dans le Stade, Il serait très surprenant de voir les Alouettes et même le CF Montréal s’y installer en permanence.
Au BC Place de Vancouver, étant donné le toit rétractable, les Lions et les Whitecaps ont décidé quant à eux d’y élire domicile pour de bon. Ce sont deux équipes en permanence qui assurent la location de plusieurs jours de l’année.
C’est donc dire que lorsque tout sera prêt, les Alouettes et le CF Montréal n’auront pas pour autant un nouvel endroit où s’installer. Les deux clubs évoluent dans des stades qui ne sont plus adéquats selon les standards de leurs ligues professionnelles. La survie de ces franchises dépendra éventuellement de la qualité future de leurs installations.
Il n’est pas prévu, pour l’instant de remplacer les sièges ou même de reconfigurer les estrades du Stade olympique, ce qui rend le tout encore moins attrayant pour les deux clubs et leurs amateurs...