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Sainte-Justine peut extuber un enfant dans le coma

«Il y a trois drames dans cette histoire» -Nathalie Normandeau

«Il y a trois drames dans cette histoire» -Nathalie Normandeau
les chroniqueurs Nathalie Normandeau et Luc Ferrandez / Photo : Cogeco Média
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La Cour d’appel a confirmé mardi que la décision du personnel médical du centre hospitalier universitaire (CHU) Sainte-Justine respecte la loi : il pourra donc procéder à l’extubation d’un garçon de 5 ans, après sept mois de coma. 

En novembre, le juge Bernard Jolin, de la Cour supérieure du Québec, avait autorisé des médecins du CHU Sainte-Justine à procéder à l’extubation. Or, les parents avaient porté cette décision en appel.

Ils exigeaient que l’équipe médicale puisse remettre le tube en place si des signes d’une mort éventuelle se manifestaient chez leur garçon.

La Cour d’appel estime toutefois que la remise du tube nuirait à l’enfant, car il y aurait vraisemblablement des séquelles physiques importantes, selon des experts médicaux. 

Rappelons que les parents s’opposaient à la décision de retirer le tube de manière permanente, craignant la mort de leur fils et souhaitant la création d’un « miracle » pour le sauver.

Il faut savoir que l'enfant respire de manière autonome, mais il demeure branché à un appareil ventilatoire mécanique par un tube inséré dans sa trachée. Son hospitalisation a été provoquée par une quasi-noyade en juin, dans la piscine familiale.

«Je pense que c’est la bonne décision et je le dis avec un cœur qui saigne. C’est une tragédie. Il y a trois drames dans cette histoire : la noyade, l’espoir d’un miracle qui n'est jamais survenu et la démarche judiciaire.»

«Il est évident que la douleur des parents est extrêmement grande, tout comme leur culpabilité. Il a passé 20 minutes au fond de l’eau. […] Il faut peut-être se tourner vers de grands textes civilisationnels comme l’Evangelium vitae de 1995, écrit par le Vatican. On ne peut s’obstiner à garder en vie quelqu’un qui n’a pas conscience et dont la qualité de vie ne peut s’améliorer avec des gestes médicaux. [...] Il faut faire la distinction entre la compassion et la gestion. Ce sont les individus qui font preuve de compassion. L'État doit avoir des règles de gestion.»

En entrevue avec Paul Arcand, écoutez également Me Patrick Martin-Ménard, avocat spécialisé en responsabilité médicale, qui représente les parents de l'enfant.

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«Les parents veulent maximiser les chances de survie de l'enfant. Puisqu'il a subi une quasi-noyade en juin, il a des dommages neurologiques importants. S'il survit, il sera lourdement handicapé. Les parents en sont conscients. Ils sont prêts à tout mettre en oeuvre pour s'occuper de l'enfant. Ils ont modifié leur plan de carrière et adapté leur domicile. Ils souhaitent garder l'enfant et en prendre soin, peu importe quel sera sa condition.»

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