Négociations entre le gouvernement du Québec et les 600 000 employés des secteurs public et parapublic : le chroniqueur politique du 98.5, Jacques Létourneau, affirme que l'offre de l’État est «décrochée du marché du travail».
«J’ai été quand même surpris de la proposition gouvernementale, parce que je la trouve décrochée du marché du travail. Le gouvernement propose une augmentation salariale de 3 % cette année, alors que l’inflation est à 7 %. Ensuite, il offre 1,5 % pour quatre ans. Pourtant le Conseil du patronat du Québec a indiqué à ses membres qu’ils devaient s’attendre à offrir des hausses salariales d’au moins 4 % à leurs employés, à cause de l’inflation et de la pénurie de main-d’œuvre. L’offre du gouvernement est décrochée aussi parce qu’elle ne tient pas compte de la situation en éducation et en santé [où les conditions de travail sont considérées comme difficiles].»
Le gouvernement Legault propose donc une hausse salariale de 9% sur cinq ans. À cela s'ajoutent 2,5 % sur cinq ans, que le gouvernement réserve aux employés répartis dans certains secteurs jugés prioritaires : santé, santé mentale et éducation. Au total, le gouvernement offre 11,5 % sur cinq ans.
Selon ce qu’a dit la présidente du Conseil du Trésor, Sonia LeBel, dans une récente entrevue au 98.5, cette proposition est à la hauteur de l'inflation prévue. Elle avait souligné que le gouvernement offrait en plus une somme forfaitaire de 1000 $ la première année.
«Les demandes syndicales représentent quant à elles 21 % sur trois ans. Ça aussi c’est irréaliste.»