Depuis le 1er janvier, en Louisiane, les utilisateurs de sites pornographiques doivent s'identifier à l'aide de leur permis de conduire afin de démontrer qu'ils sont bel et bien majeurs. Cette nouvelle réglementation visant à limiter l'accès à ces contenus à des enfants fait réfléchir un peu partout ; elle pourrait d'ailleurs être déployée dans d'autres juridictions.
Jeudi matin, la sénatrice Julie Miville-Dechêne a discuté de cette mesure avec Louis Lacroix, puisqu'elle agit à titre de co-présidente du Groupe multipartite de lutte contre l'esclavage moderne et la traite des personnes au pays.
Selon la sénatrice, cette décision est non seulement réaliste, mais souhaitable afin de protéger les enfants de la pornographie, qui est trop souvent violente, voire «hard core».
«On parle de pornographie que consultent parfois des enfants de 8 ans à 11 ans. Ce n’est vraiment pas pour eux. [...] La pornographie c'est une industrie pour les adultes, non pour les enfants et ç'a toujours été le cas dans la vraie vie. Alors je trouve que la Louisiane, parce que c'est un État, parce que c'est plus petit, réussit à avancer assez rapidement sur ces questions. Vous le savez, moi j'ai un projet de loi d’initiative sénatoriale que je défends depuis deux ans. Il progresse. Je viens de passer à travers les étapes les plus difficiles au Sénat. Si tout va bien, ce projet de loi sera débattu à la Chambre des communes. Or, les obstacles dans notre système sont plus importants. Comme le droit à la vie privée et des lobbies qui disent qu'on n’a pas à se mêler de ça et que c'est aux parents à protéger leurs enfants...»
Mme Miville-Dechêne rappelle que d'autres juridictions comme la France et l'Allemagne sont engagées dans un processus de contrôle pour légiférer l'accès aux contenus pornographiques.
Écoutez l'intégralité des propos de la sénatrice.