Mme Diane Blais et M. Michel Lanteigne ont offert un don historique de 40 millions de dollars au Centre de recherche du CHU Ste-Justine. Une certaine part de fructueux montant ira à la spécialité de la pédiatrie.
D'ailleurs, c’est le plus grand don jamais fait à un centre hospitalier au Québec.
Les deux philanthropes ont livré une entrevue au micro de Philippe Cantin.
M. Lanteigne est le père d’un garçon décédé d’un cancer en 1989.
Lors de cet entretien, Mme Blais et M. Lanteigne ont discuté du motif de l’origine de ce don.
«J’ai pu constater la souffrance d’un parent face à un événement comme ça. Je n’ai pas eu le bonheur d’avoir un enfant, mais j’aime les enfants. Lorsque Michel et moi avons commencé à discuter de l’héritage que nous voulions laisser, on s’est dit qu’on veut plus qu’un legs testamentaire. On veut voir, de notre vivant, ce qui peut être fait à la recherche. On s’est dirigé rapidement vers la recherche sur les maladies infantiles, particulièrement l’oncologie, parce que le taux de guérison depuis 1989 est très élevé, mais il y a encore beaucoup de travail à faire. [...] On veut voir l’effet de ses recherches.»
«On a contacté trois hôpitaux, trois fondations, trois centres de recherche. Il y avait l’Hôpital de Montréal pour enfant où mon fils Benoit a été traité. Les trois hôpitaux ont fourni des projets extraordinaires. On a analysé ça avec beaucoup de rigueur. Finalement, on a porté notre choix sur le CHU Ste-Justine. Les projets de recherches de l’équipe du Dr Jacques Michaud ont été touchants et faits avec beaucoup de rigueur, avec un échéancier, avec des indices de performance. L’autre facteur est que le CHU Ste-Justine est un joyau québécois, francophone, et on a voulu le protéger.»
Le Dr Jacques Michaud, directeur du Centre de recherche du CHU Sainte-Justine s’est aussi joint à la discussion. Il a parlé de la situation de la recherche et de comment son équipe pourra bénéficier de ce don.
«La recherche a fait beaucoup de progrès dans le domaine de l’oncologie. [...] Il y a encore 20% des enfants qui décèdent du cancer. [...] On a besoin d’une nouvelle génération de thérapie, de traitement, contre le cancer. Il y a une nouvelle technologie qui nous arrive rapidement. Il y a une explosion de possibilités de technologies qui donnent l’espoir de transformer les soins pour ces enfants. Ce don arrive à un moment crucial.»