Les Russes et les Américains ont procédé à l'échange de deux prisonniers qu'ils détenaient dans leur pays respectif, à l’aéroport d’Abou Dabi, aux Émirats arabes unis. D'un côté se trouvait la basketteuse Brittney Griner, détenue en Russie depuis neuf mois, de l'autre, le marchand d’armes russe Viktor Bout, emprisonné depuis dix ans aux États-Unis.
Au micro de l'animateur Luc Ferrrandez, l'ancien ambassadeur canadien, Ferry de Kerckhove explique les détails de cet échange qui à son avis, s'est produit assez rapidement.
«J'ai aussi l'impression qu'il y a une décision poutinienne sur le fait que les autres prisonniers qu'il garde ne font pas tellement de bruit. Cette pauvre basketteuse, ça faisait trop de ramdam pour que ça continue indument.»
Le seul problème se trouvait dans la revendication des Américains qui demandaient un «deux pour un», ce qui d'après le diplomate ne fonctionne jamais dans ce type de négociation. Obtempérer à cette demande aurait possiblement retardé le processus. La question ukrainienne, quant à elle, n'aurait pas posé de réelles entraves au déroulement de l'échange.
«Étonnamment, elle n'a pas fait tellement de dégâts. C'est totalement séparé comme négociation.»
-> Écoutez l'intégralité des explications de l'ancien diplomate Ferry de Kerckhove.
-> Écoutez également le chroniqueur aux affaires internationales, Jean-François Lépine, parler avec l'animateur Paul Arcand de cet échange de prisonniers.