L’Institut national de psychiatrie légale Philippe-Pinel a énormément de mal à évaluer les pires criminels du Québec dans les délais légaux depuis la pandémie de COVID-19.
Dans un article de Pouis-Samuel Perron, publié par La Presse, on apprend qu’un criminel endurci – l’influent pédophile Jeffrey Howard Hébert - a tenté de s’en tirer en raison de ces retards.
Le ministère public a demandé cet été qu’il soit évalué pour déterminer s’il peut être déclaré délinquant dangereux ou personne à contrôler. « Ces étiquettes sont réservées aux pires criminels dans le but de protéger la population », peut-on lire dans le texte du journaliste.
Ce genre d’évaluation psychiatrique doit normalement être effectuée en 60 jours, stipule le Code criminel. Trois mois plus tard, rien n’est fait. Les délais d’attente dépassent la norme de plusieurs mois…
Au micro de Luc Ferrandez, écoutez le Dr Mathieu Dufour, chef du département de psychiatrie et de psychiatrie légale à l'Institut national de psychiatrie légale Philippe-Pinel.
« Ce type d’évaluation est assez complexe. L’entente est de 15, mais on en fait environ 40 par année. L’Institut Philippe-Pinel en prend plus, car il est plus garni au sujet des psychiatres légistes. Or, on a constaté une augmentation importante depuis un an et demi, soit une soixantaine d’évaluations. Il y a donc une augmentation considérable. »