La nouvelle ministre des Transports ferme de nouveau la porte, à court terme du moins, à l'idée d'interdire l'auto solo dans le pont-tunnel Louis-Hippolyte La Fontaine, à Montréal.
Elle a constaté à quel point la réfection sera majeure, tout comme l’impact sur la circulation dans la région de Montréal au cours des trois prochaines années.
Geneviève Guilbault, qui a visité le chantier jeudi matin, souhaite attendre de voir l'ampleur de la congestion avant d'imposer de telles solutions, considérées relativement radicales.
«En ce moment, il y a énormément de mesures mises à la disposition des citoyens afin qu’ils puissent faire face à cet énorme défi de mobilité qui nous attend lundi prochain. Est-ce que ces mesures sont immuables ? Non. La situation sera évolutive. Forcément, nous devrons modifier des choses en trois ans. J’invite les gens à se trouver un plan B. Je suis consciente des impacts, mais les citoyens vont s’organiser. Ce sera un gros défi et il n’y a pas de miracle.»
Dans cet entretien avec Luc Ferrandez, elle aborde aussi du transport des employés de la Ville de Montréal. Elle traite aussi du camionnage.
«Jouons avec les paramètres sur lesquels nous avons un contrôle et exploitons au maximum le potentiel des mesures palliatives déjà mises en place. 150 millions de dollars ont été investis pour aider un peu partout.»
Quant au fondateur de Projet Montréal, Richard Bergeron, il croit que les gens vont s'adapter à la fermeture de la moitié du tunnel.
L'ex-élu, qui est aussi auteur et urbaniste, estime que les efforts pour mettre des mesures en place ont été faits, et que les gens vont réagir une fois confrontés au problème...
Lors d'une entrevue avec l'animateur Paul Arcand, en matinée, la mairesse de Montréal Valérie Plante a demandé à la population d'adopter le transport collectif, alors que le méga-chantier du pont-tunnel Louis-Hippolyte-La Fontaine commencera lundi.