La mairesse de Montréal, Valérie Plante, demande à la population d'adopter le transport collectif alors que le méga-chantier du pont-tunnel Louis-Hippolyte-La Fontaine débutera lundi.
En entrevue avec l’animateur Paul Arcand, la mairesse fait valoir que 50 départs quotidiens ont été ajoutés à la ligne jaune du métro.
Elle lance cet appel aux gens qui ont à se déplacer entre les rives du fleuve Saint-Laurent.
Elle souligne que l’ampleur du chantier a changé en août. Ainsi, les autorités analysent encore les solutions.
«Une voie de moins, c’est majeur. Surtout celle au sortir de Montréal en soirée. On prévoit que ce sera difficile. […] Il ne faut pas que le trafic se retrouve sur des rues secondaires et résidentielles, surtout pas les camions.»
Durant son entretien, on sent que Valérie Plante n’est pas satisfaite de la tournure des événements.
Elle affirme qu’elle pourra faire de son mieux en ce qui concerne ses responsabilités, dont la Société des transports de Montréal et le Service de police de la Ville de Montréal. Or, plusieurs enjeux relèvent du gouvernement du Québec, particulièrement le ministère des Transports.
Son de cloche tardif de la Chambre de la Commerce?
De son côté, le président de la Chambre de commerce du Montréal métropolitain, Michel Leblanc, juge irréaliste de faire circuler les camions de nuit pour libérer la circulation bloquée par le chantier du tunnel.
«Depuis cet été, on sait que le chantier sera plus imposant. Mon rôle est de faire des interventions discrètement et non d’aller sur la place publique. […] C’est de la pensée magique. Trouvez des gens qui vont travailler de soir et de nuit en pleine pénurie de main-d’œuvre. Oui, c’est possible en partie, mais ça ne peut pas [répondre] à tout le système économique.»
L'inquiétude est grandissante dans le Grand Montréal alors que le chantier commencera lundi. On dit craindre que l'approvisionnement en marchandise dans la région métropolitaine soit fortement perturbé.