La fermeture partielle du pont-tunnel Louis-Hippolyte-La Fontaine à Montréal, qui a été annoncée par le gouvernement du Québec, donne déjà des sueurs froides à bien des gens : certains spécialistes estiment même que les alternatives proposées par les autorités sont insuffisantes pour éviter un éventuel chaos.
Écoutez d’abord le chroniqueur à la circulation, Marc Brière, qui donne des détails sur la stratégie du ministère des Transports. Il parle aussi des habitudes des automobilistes.
Pierre Barrieau, expert en planification des transports, parle également de cette fermeture partielle qui affectera grandement les déplacements dans la région montréalaise, et ce, pour plusieurs années.
« Les solutions seront largement insuffisantes pour répondre au problème. Le pont-tunnel répond à plusieurs besoins : ceux des travailleurs, mais aussi du camionnage. Je pense également au personnes qui travaillent dans les parcs industriels dans l’est de l’île et dans les tours de bureaux à Anjou, Laval, etc. Le trafic automobile du tunnel est le plus difficile à transférer vers le transport collectif. »
La fermeture
À compter du 31 octobre, rappelons que l’un des deux tubes sera fermé pour les trois ans que dureront des travaux de réfection.
Les personnes qui continueront à utiliser le pont-tunnel devront vivre avec la multiplication par quatre de leur temps de parcours habituel en direction sud et par trois en direction de Montréal.
Les autorités souhaitent diminuer de 60 pour cent l'achalandage. Pour y arriver, plusieurs navettes et stationnements incitatifs ont notamment été ajoutés.
Le ministre des Transports, François Bonnardel, a tout de même déjà demandé à la population de s'adapter et de prévoir ses déplacements. Par ailleurs, il promis l'amélioration constante des mesures d'atténuation.
Environ 120 000 véhicules traversent chaque jour le pont-tunnel Louis-Hippolyte-La Fontaine.